Ce [petit livre] avec sa postface explicative n'est pas mal du tout. On tire sur les mots, sur les lignes, non pas comme sur des ambulances, mais comme sur des élastiques. Au bout de la dérision qui vibre on constate la gravité hyper-tendue ; gaffe à ce que ça ne vous revienne en pleine tête. L'humour noir couvre comme toujours un effet boomerang.
J'ai beaucoup apprécié « la farce du silence ». S'y lit en effet celui qui de l'écriture est passé au silence puis revenu tracer la dérision (mais forte, profonde) du mot écrit sur la page. La farce, aussi la force de ce silence... la preuve !
Courts textes « montés » (« à la Godard » !), élagués à l'extrême --- quoique fondamentalement bavards. Du dérisoire dans l'absolu et vice-versa --- en quoi le génie n'est pas absent de ces pages.
l'espace spasmaquatique entre l & m, en elle. L'langue m'mang/e. D'l en m --- lame de fond --- le manque ? D'l à m --- fusion --- l'amertume... Elle, la mer ou la mère, c'est toujours la langue, lèche. Mèche lente. En-fente, lèche de tout moi. Chante, déchante & méchante. Un peu éméchée, même. L'émergence, la naissance du scripteur --- skipper du placenta cérébral, râle --- à sa sale langue, l'angoisse. Langue m'gangue, gangrène-me. Dérisoire épopée, déboires des débuts, dare-dare ! Gargar-, gare au délit ! Écrire = soustraire, juxtaposer : moins &. L'auteur n'est que le témoin des métamorphoses du scripteur. N'existe pas, hurle